Le nom du village d’origine germanique viendrait d’une chapelle dédiée à Saint Martin
(en allemand : Heiliger Martin), autrefois située à l’emplacement de l’église actuelle
Successivement : Heylimer (1121), Helgemer & Heilgemer (1315), Heilmer & Heilgmer (1316), Helimberg (1354), Herligenner (1429), Heiligmer (1441), Helgenmöre (1509), Heylingenner & Heligenner (1594), Hœligmer (1606), Heligmer (1664), Helymer (1700), Heillimer (1755), Heilimer (1779), puis Hellimer (depuis 1789).
En Allemand: Helmer. En Patois: Hellmer.
Au Xe s., Hellimer est inscrit comme possession de l’Abbaye Saint-Martin-de-Glandières, de Longeville-les-Saint Avold.
Au XIVe s., il est la propriété du Comté de Morhange. Le 4 décembre 1391, Le comte Antoine de Morhange qui était alors Seigneur de Hellimer fut fait prisonnier au château par les troupes messines. Il ne dut sa vie qu’après avoir donné gage de se mettre au service de ses vassaux et de la population du village afin d’indemniser tous ceux qui avaient souffert du siège de cette forteresse sous peine de se rendre prisonnier à Metz.
En 1571, Un traité partagea la seigneurie qui comprenait Hellimer, Diffembach et Ackerbach pour un quart (Diffembach et Ackerbach) à l’évêque de Metz, qui restait suzerain des voués, et trois quarts (Hellimer) au Duc de Lorraine qui devint celui des seigneurs.
En 1630, Georges II Du Gaillard, Capitaine Châtelain d’Albestroff, qui avait été fait “baron libre du Saint Empire” par un diplôme daté du 12 novembre 1629 par l’empereur Ferdinand II De Habsbourg (1578-1637), entre en possession de la seigneurie de Hellimer qu’il acheta au Baron Guillaume Marzloff De Braubach le 22 décembre 1622.
Pendant la Guerre de 30 ans (1618-1648), toute la région Lorraine est devenue une très complexe mosaïque de territoires appartenant à des fiefs qui dépendent du Saint Empire, du Duché de Lorraine et des 3 évêchés. La famine, la peste et les raids militaires meurtriers conduisant à d’incessants changements d’autorité, aboutissent à un dépeuplement rapide. Ce fut particulièrement vrai pour Diffembach et Hellimer lors de l’attaque de la châtellenie d’Albestroff et de ses dépendances en juin 1637. Les régiments de suédois du Duc de Weimar et les troupes de la garnison de Saverne furent particulièrement meurtriers. Selon le témoignage du châtelain d’Albestroff, rescapé de l’attaque, datant de décembre 1637, il ne restait plus que 11 habitants sur 300 à Albestroff, 7 sur 80 à Hellimer, et 4 sur 45 à Diffembach. Quelques années plus tard, en 1642, ce sont les troupes de Louis XIII qui prennent le château de Hellimer et causent encore des pertes. Ce n’est que dans le dernier quart du XVIIe siècle que le village, comme beaucoup d’autres dans la région, fut repeuplé par une vague d’immigrants venus des Ardennes, de Belgique, de Sarre, du Tyrol et de Bavière.
Le 2 avril 1765, Stanislas Leszczyński (1677-1766), Duc de Lorraine depuis 1737, érige le domaine en comté en faveur de Claude Du Gaillard. Conformément aux dispositions du Traité de Vienne (1738), Hellimer est rattaché au royaume de France en 1766.
Une petite communauté de confession juive commence à s’installer à Hellimer vers 1753. Le cimetière est créé en 1786 par les frères SALOMON qui achètent le terrain au Comte d’Hellimer Gabriel Pleickart Du Gaillard (1726-1795). En 1811, la communauté juive de Hellimer est la 3ème plus importante en Moselle, si bien qu’une Synagogue et une école sont érigées en 1822. En 1841 on compte 319 habitant de confession juive sur 1097 habitants. (Durant la Guerre de 39-45, la totalité de la population de confession juive a été déportée les 10 et 13 avril 1944.)
En 1790, Hellimer devient chef lieu de canton du District de Sarreguemines. Le redécoupage administratif de 1801 lui fera perdre ce titre qui passera alors à Grostenquin.
En 1870, après la défaite de Sedan, l’Alsace-Moselle est annexée par l’Allemagne et Hellimer est intégré dans le Landkreis de Mörchingen (Morhange)
En 1940, le poste de commandement du secteur fortifié de la Sarre était installé à Hellimer. Ce secteur courait le long de la frontière formant une ligne de Lixing, passant par Puttelange, jusqu’à Sarralbe.
Le village a été libéré dans la nuit du 22 au 23 novembre 1944 par le 212e bataillon de la 6e Armée américaine.